Fêtes et traditions : Jour de fête !


Le baptême

Les enfants étaient baptisés peu de temps après leur naissance.

Dès que la femme avait trois ou quatre mois de grossesse, elle prévoyait le parrain et la marraine de son futur bébé ainsi que la porteuse (nommée "Da" en Martinique et "Mabo ou Mabonne" en Guadeloupe).

La porteuse était une personne de confiance qui avait pour rôle de porter et de tenir le bébé durant toute la cérémonie du baptême car en général, la maman de l'enfant ne venait pas à l'église (retenue à la maison par les suites de son accouchement ou pour préparer le repas de fête).
En Guadeloupe, la porteuse portait une jolie coiffe et un tablier.

La marraine devait être une jeune fille ou une femme mariée. L'église, à cette époque, refusait une femme vivant maritalement. Il en était de même pour le parrain. On ne pouvait pas nommer un enfant (être la marraine) si on était enceinte.

En général, c'était la marraine qui offrait la robe de baptême de l'enfant et le parrain les chaussons ou le bonnet. On offrait aussi à l'enfant des animaux (une poule, un lapin, un cochon ou encore un cabri) qui bien soignés se multipliaient et constituaient au fil des ans un "petit capital".

Le jour du baptême, la marraine recevait un petit présent de la part du parrain. Un lien se créait entre le parrain et la marraine du même enfant : ils devenaient compère et commère, le parrain étant le compère de la marraine et inversement, la marraine, la commère du parrain.

A noter, il y avait une discrimination entre les enfants légitimes et les enfants naturels. Le baptême des enfants dont les parents étaient mariés à l'église se faisait le dimanche (baptême légitime), tandis que le baptême des enfants naturels (bâtards) se faisaient le samedi (baptême bata).

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