Dans les temps anciens, le dimanche était un jour très animé dans la plupart des communes de la Guadeloupe ou de la Martinique. C'était le jour de la grande messe. La messe était une obligation. Le curé connaissait tous les paroissiens qui, eux-mêmes, se connaissaient entre eux. Aussi, une absence était vite remarquée et il était très mal vu de ne pas accomplir son devoir dominical. Les gens descendaient de bonne heure avec toutes leurs marchandises (fruits, légumes, volailles...) qu'ils vendaient sur le marché, après avoir assisté à la messe. Le dimanche était jour de grand commerce. Tous les magasins du bourg étaient ouverts et les marchandes sur le marché offraient tous ce qu'elles avaient de mieux pour satisfaire les clients venus nombreux faire leurs courses pour la semaine qui débutait. En effet, la paie à cette époque, se faisait à la semaine et avait lieu le samedi. C'était l'heure également pour les parents d'offrir une petite gâterie à leurs enfants : un filibo, un sic' doj (sucre d'orge), un macaron, une part de gâteau ... acheté chez la marchande de gâteaux. Le dimanche, c'était aussi le seul jour de repos de la semaine. On en profitait pour faire les choses qu'on n'avait pas le temps de faire durant la semaine : on s'occupait de son petit jardin créole, on rendait visite à des parents ou amis, les hommes allaient se faire tailler les cheveux chez le coiffeur, les femmes rapiéçaient les vêtements, faisait un brin de couture ou de broderie, etc.
|