Marcel se mit en devoir de diriger la fumée en direction des nids de guêpes quand soudain, une rafale de vent attisa la torche qui se mit à flamber. Les flammes atteignirent rapidement les rameaux secs du cocotier qui se mirent à flamber également. Marcel, prenant conscience du danger, lâcha sa torche et redescendit le plus vite possible. Une fois au pied de l'arbre, il constata ce qui se passait véritablement : tout le sommet de l'arbre était la proie des flammes. Le feu faisait rage comme une bête sauvage. Il mordait sans discernement dans le feuillage et dans les fruits. Tous les insectes désertaient cet habitat devenu soudain invivable. Le vent, ce traite, alimentait le feu qui se propageait avec une vitesse surprenante. Des rameaux encore enflammés tombaient ça et là au risque de mettre le feu dans le champ de canne du voisin. Les enfants étaient consternés et tremblaient de peur. Bientôt, toute la tête du cocotier se trouva calcinée. Le père qui travaillait pas loin de là, accourut au plus vite et fut soulagé de constater que ses trois enfants étaient sains et saufs. Mais, il entra dans une grande colère car il avait déjà formellement interdit de grimper au cocotier sans sa permission. Marcel, Claude et René furent rossés sur-le-champ : pour apprendre à ne pas désobéir et pour avoir failli mettre le feu dans le champ du voisin. Ils s'en souviendraient pendant longtemps de cette matinée ! Et notre cocotier, qu'est-il devenu ? Eh bien, il s'est refait une santé. Le coeur de l'arbre n'ayant pas été atteint par le feu, il a pu refaire de nouveaux rameaux et de beaux fruits. Aujourd'hui, il paraît que c'est le plus beau des cocotiers de la plantation. FIN |
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