Histoire de cocos (suite)

La plupart des enfants grimpent à même le tronc en l'entourant de leurs bras et de leurs jambes. Pour atteindre le sommet de l'arbre, ils sont obligés de ramper sur le ventre. Du fait que l'arbre ne présente aucune prise, l'escalade est pénible et même dangereuse. Il ne faut pas oublier la descente qui est parfois encore plus périlleuse que la montée car le poids du corps est entraîné vers le bas. Par temps de pluie, cette escalade est quasiment impossible.

Ainsi, Marcel, Claude et René avaient pris l'habitude de grimper aux cocotiers qui se trouvaient sur la plantation de leur père. Parmi tous les arbres du terrain, il y en avait un fort beau avec des fruits magnifiques qui mettaient l'eau à la bouche. Mais, malheureusement, l'arbre était habité par des guêpes. En effet, les sommets des cocotiers sont des endroits propices où elles peuvent y faire leurs nids sans difficulté.

Les guêpes, comme vous le savez peut-être, n'hésitent pas à passer à l'attaque dès qu'elles se sentent en danger. Les trois enfants ne pouvaient se résigner à abandonner les cocos dont ils appréciaient l'eau et savouraient particulièrement la petite chair blanche et sucrée qui adhère à la paroi interne de la noix, et qu'ils appellent "le nannan" pour reprendre leur langage.

Après avoir réfléchi, ils décidèrent de chasser ces habitants indésirables avec de la fumée. Ils rassemblèrent donc des feuillages en forme de torche qu'ils enflammèrent. Il s'en dégagea une fumée abondante et assez épaisse, à leur grande satisfaction.

Le plus âgé des trois, Marcel, se chargea de grimper au sommet du cocotier avec son fardeau. La montée fut plus pénible que d'habitude parce qu'il fallait faire attention à ne pas lâcher la torche ni se brûler. Enfin, il atteignit les palmes de l'arbre, à la grande joie des deux autres qui observaient avec attention toute l'opération.


suite et fin

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