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Faissal Vainduc

Faissal Vainduc, l’enfant prodige, fut le musicien martiniquais le plus doué de tous les artistes antillais connus. C'est aussi l'artiste qui a suscité le plus d'enthousiasme, de curiosité et de frénésie dans le cœur de son auditoire lors de manifestations évènementielles que durant ses prestations dans les rues de la capitale.

 

A l’âge de 14 ans, et muni d’un simple flageolet, Il remporta son premier concours de biguine en devançant des musiciens adultes confirmés, devant un public médusé.

 

Musicien de génie et batteur hors pair, il a également accompagné à la batterie la projection de films muets dans les salles de cinéma. 

 

Faissal Vainduc est l'artiste qui fut le plus primé des concours de musique déroulés dans la capitale de la Martinique ; sans oublier, bien sûr, le carnaval où, dès 1945, il fut proclamé roi et remporta le prix du carnaval, où il ne fut d'ailleurs jamais détrôné.

 

Faissal Vainduc, l’extraterrestre, le roi de la Caraïbe -pour reprendre l’expression du clarinettiste américain Bennie Goodman, du musicien de génie Francisco et bien d’autres personnalités ayant eu vent du phénomène et visité notre île.

 

Faissal Vainduc fut sollicité à maintes reprises par des personnalités étrangères, telles des princesses et des reines, dont les bateaux, profitant d’un passage dans les eaux chaudes de l’île, mouillaient au large de la Martinique, dans le but de connaître la frénésie ressentie à l’écoute et en présence de la personnalité, de cette légende vivante

 

Faissal Vainduc, est l’artiste qui ajouta à la curiosité de la métropole pour la musique antillaise. Et, au travers d’un missionnaire de la société des auteurs compositeurs de musique dénommé François Bonnemaison, Faissal Vainduc fut, également, le premier et le dernier à tenter une politique d’organisation et d’encadrement dans l’intérêt des artistes musiciens martiniquais. L’histoire nous révèle que François Bonnemaison, devenu, dans l’année 1956, parrain d’un enfant Martiniquais qu’il ne manquait pas d’honorer de présents chaque fois qu’il en avait l’occasion. Au point qu’il déclarera un jour, avec frénésie, celui si est né roi...

 

Faissal Vainduc est encore le martiniquais dont, en janvier 1960, la haie d’honneur, digne des princes et des rois, fût exécutée par le commandant du « France ».  Oui, lorsque ce dernier eu vent de la présence de notre icône sur son navire en direction de la métropole; il fit alors porter les bagages de son hôte de marque dans une suite réservée aux personnalités.

 

De ce moment historique, marquant le départ officiel de Faissal Vainduc vers la métropole, suivi un état de tristesse et de grand deuil à Fort-de-France. Certains dirent et d’autres entendirent : s’il ne revient pas, nous aurons beaucoup perdu et Fort-de-France ne sera plus pareil.

 

Nos responsables ont manifestement oublié et négligé de rendre hommage à cet artiste engagé, à la personnalité hors du temps : malgré les évènements de l’année 1945, que l’œuvre à succès de notre icône, ainsi que la commune de Fort-de-France fredonnent encore !

 

Les admirateurs de Faissal Vainduc se sont longtemps languis de leur icône partie en métropole. Parmi eux, y en avaient-il, à ces moments là, qui ont eu vent d’un bruit qui, étrangement, n’a jamais pu quitter mon esprit et dont personne n’a jamais su de la provenance. Ce discours rapportait qu’un prodige musicien émergera de la terre des Antilles dans le sillage duquel sortira un autre prodige exilé, d’envergure nécessaire, attendant d’être relevé et couronné par les siens.

 

Faissal Vainduc est l’auteur de l’œuvre à succès : La Mazouk en avant, Vaval en estival (1955), Amélia totoblo (1956), Anastasie ou mangé poule là (1959), toutes primées au carnaval de Fort de France, et bien d’autre encore.

 

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